Communiqué de presse

 

 

 

Association pour la défense des intérêts des donateurs et ayants droit de l’ex-Patrimoine photographique

 

Communiqué de presse

Juillet 2006

Deux ans après la dissolution de Patrimoine photographique

OÙ EN SOMMES NOUS ?

Les trois missions dévolues à l’Etat sont réparties comme suit :

Conservation :  au fort de Saint Cyr et à Bois d’Arcy, sous l’égide de la Médiathèque du Patrimoine/DAPA

Valorisation culturelle : confiée à Jeu de Paume/DAP

Diffusion commerciale et gestion des droits : confiées à Jeu de Paume. On nous annonce depuis plus d’un an que la Réunion des musées nationaux (R.M.N.) reprendra cette mission !

Patrimoine photographique employait 15 salariés. Aujourd’hui seuls 5 d’entre eux ont été repris dans les nouvelles structures.

Le ministre Renaud Donnedieu de Vabres, dans une lettre du 7 mai 2004 adressée à chacun des donateurs et ayants droit,  s’engageait à mettre en conformité les actes de donation  « dans les jours qui viennent ». Ce n’est toujours pas fait. Le vide juridique est patent.

Conservation

L’Etat a commandé des rapports  sur les conditions de conservation et de diffusion à deux experts différents.

Jean-Gabriel Lopez (2002)

Michel Frizot (2004)

Bernard Lavédrine (2006), autre expert en conservation,  a également fourni une note.

Tous les trois  sont arrivés aux mêmes conclusions. Actuellement le fort de Saint Cyr n’est pas adapté pour une conservation de longue durée et ne peut accueillir des chercheurs de façon satisfaisante.

Pourtant  le 24 mai dernier le Ministère organisait une visite de presse, invitant les média à une journée de communication au Fort de Saint Cyr.

Le dossier de presse remis aux journalistes laisse entendre que tout va bien.

On peut s’étonner que les représentants de l’Etat n’aient pas jugé utile de s’adjoindre la collaboration d’un expert en conservation pour attester la validité de leurs affirmations et répondre aux questions des journalistes.

Quant aux donateurs et ayants droit, ils ont été une nouvelle fois écartés de l’opération comme ils l’ont été du Conseil national supérieur de la photographie.

L’Etat a acquis en 1989 et en 1992 le fonds du studio Harcourt.

Pierre Assouline, dans sa chronique du Monde 2 (9 avril 2005), évoquait déjà, à propos de ce fonds « un écrémage (qui) consisterait à garder uniquement quelques images d’une série de cinquante, le reste serait détruit ». Le 9 juin 2006, Guillaume Morel reprend dans le Journal des Arts  les propos du président de Jeu de Paume, Alain-Dominique Perrin : « Que faire de tout cela ? La plupart des images, des portraits d’anonymes ou de starlettes oubliées, n’ont aucun intérêt. La question est de savoir s’il faut tout conserver. Il y a là une vraie décision à prendre : que faut-il garder en l’état, que faut-il numériser ? »

Est-on dans la conservation ou dans l’amputation d’un patrimoine national ? Les historiens comme le grand public apprécieront .

Inventaire 

Le 14 février 2005, lors du comité des donateurs, Michel Clément (Directeur de la DAPA)  a demandé à Jean-Daniel Pariset de réaliser  « une étude pour déterminer les conditions, les délais et les coûts d’un inventaire, d’une numérisation et d’une mise aux normes du lieu de conservation des collections à Saint Cyr ».

En mai 2006 la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine publie une plaquette coûteuse où elle évoque évasivement une  « remise en ordre », « un travail de conservation long et minutieux »…

On attend toujours l’étude demandée qui est du ressort d’un comité scientifique de pilotage.

La Médiathèque a décidé de faire un inventaire informatique, fonds par fonds. Un attaché de conservation, non spécialisé au départ dans la photographie – découvre ces fonds et s’efforce de mettre en place cet outil informatique. Il a été récemment rejoint par un salarié de l’ex Patrimoine photographique.

Depuis deux ans, les donateurs et ayants droit demandent la nomination d’un conservateur en charge de ces collections. Une demande toujours restée vaine.

Valorisation culturelle

En deux ans, Jeu de Paume n’a réalisé que 3 expositions sans aucun catalogue. A ce jour, aucune publication à l’initiative de l’Etat et concernant les collections n’a vu le jour.

Diffusion commerciale et gestion des droits d’auteur

Cette mission qui devrait être confiée à la R.M.N., sans accord des donateurs et ayants droit, (mais la date n’est toujours pas arrêtée), est assurée par Jeu de Paume qui depuis deux ans se contente de prendre les commandes et d’assurer la facturation correspondante.

Aucun investissement pour améliorer son développement n’a été réalisé, ni même envisagé.

Basé à l’Hôtel de Vigny (hôtel dont on annonce la vente prochaine par l’Etat) son responsable est amené à faire régulièrement des allers et retours entre Paris et le Fort de Saint Cyr pour rechercher des négatifs. Ces négatifs sont rapatriés (train, métro) pour être tirés dans un laboratoire parisien. Il y a cependant d’excellents tireurs à Saint Cyr, mais ils travaillent pour la Médiathèque et il s’agit d’une administration différente de celle de Jeu de Paume. La collaboration est donc impossible. Tout cela entraîne gâchis, perte de temps, risques pour les négatifs…

A chaque réunion du comité consultatif des donateurs et ayants droit, ceux-ci expliquent en détail tous ces points, mais sans aucun résultat.
La DAPA a nommé, en la personne de Jean-Yves Bobe, un « administratif » sous l’autorité du directeur de la Médiathèque. Compte-tenu de l’autonomie de chaque administration Jean-Yves Bobe n’a guère de possibilité d’action. Cette nomination ne résout en rien le problème. En effet seul un conservateur, ayant autorité sur l’ensemble des missions, peut donner l’impulsion à une véritable politique patrimoniale de ces fonds.

Le bilan de ces deux années est hélas conforme à nos prévisions :

– beaucoup d’argent a été dépensé pour de bien maigres résultats.

Exemple :  Qu’a fait Jeu de Paume, en 2005,  avec les 743 000 euros de subvention de la DAPA (concernant l’ex Patrimoine Photographique) auxquels il faut ajouter les droits d’auteur, la vente des tirages et les recettes de circulation d’expositions ?  Nous approchons le million d’euros !

– des négatifs et des tirages qui se dégradent ou disparaissent

– une perte de confiance du milieu photographique et des éventuels futurs donateurs envers l’Etat

Les donateurs et ayants droit sont plus que jamais déterminés à faire respecter les engagements de l’Etat. Ils sont soutenus par les 270 amis de la photographie qui ont rejoint l’ADIDAEPP.

Commentaires sur le dossier de presse remis aux journalistes

Les conditions de conservation indiquées (page 6) ne correspondent en aucun cas aux préconisations des 3 rapports.

Circulation des expositions (page 10)

Informations recueillies par Bruno auprès de Michael Houlette

Kenna : aucune circulation de l’Impossible oubli, alors que cette expo tourne régulièrement aux Etats Unis (Kenna ayant fait un tirage spécial de l’expo pour cela en accord avec Patrimoine photographique) et que les droits d’exposition sont versés à Jeu de Paume.

Les grands portraits de Félix Nadar ne font pas partie des donations, mais de la seule Médiathèque.

Dans le Journal des Arts (N° 239 à propos de cette visite Guillaume Morel annonce  « 20 employés de la Médiathèque (sur un effectif de 50) travaillent actuellement à l’inventaire et à la numérisation de ces fonds ». Or il n’y a que deux employés dont un à mi-temps !!!

La banque d’images :  totalement impossible de trouver quoique ce soit ni sur Jeu de paume – où ne figure que la liste des expositions susceptibles d’être loués avec les images correspondantes – ni sur celui de la Médiathèque où la mention donation ne figure même pas !

Pour la numérisation Pariset a choisi le plus mauvais fournisseur de la place de Paris – parce que le moins cher – et la R.M.N. refuse de travailler sur ce travail et Pariset ne les laisse à aucun moment choisir les images. Donc le torchon brule !

Contact Presse :

Françoise Denoyelle                             Martine d’Arc                                       Véronique Figini

Présidente de l’ADIDAEPP                    Secrétaire générale                         Trésorière de l’Adidaepp

20 rue Jouye Rouve  75020 PARIS         de l’Adidaepp                              Résidence les Acacias

01 47 97 20 32                                  11 rue Daniel Stern  75015 PARIS    27 rue de Romilly

francoise.denoyelle@wanadoo.fr   01 45 79 20 77                         78600 LE MESNIL LE ROI 

                                                darc@noos.fr                                   01  34 93 97 73   

                                                                                                                                             veroniquefigini@free.fr

ADIDAEPP :

http://www.adidaepp.org

adidaepp@natnalin.com

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