Par le bureau de l’APFP
Chers amis et adhérents,
Rien de facile, autant de raisons de poursuivre :
Nous attendons toujours que la Ministre impulse une véritable politique à la mesure de la qualité du patrimoine photographique présent en France. Des détenteurs de fonds photographiques prestigieux sont demandeurs de solutions de conservation sur le territoire national et face à eux, l’État reste impassible et ne mesure pas la chance ainsi offerte.
La benne a déjà fait son office.
Nous avons appris qu’un quotidien local avait mis à la poubelle, sans aucune concertation avec le photographe, la production (tirages et négatifs) d’un de ses collaborateurs historiques qui comptait plus de 6 000 publications. Il faut faire de la place !
À propos de la médiathèque de l’architecture et du patrimoine
Après plusieurs demandes, le comité des donateurs s’est réuni le 17 septembre 2013 (Compte-rendu du 4 octobre 2013).
Points positifs
– Annonce de la création d’un département de la photographie dirigé par Evelyne Cohen.
– Les inventaires des donations sont terminés à l’exception de celui de René Jacques.
– La régularisation des actes de donation avance. Reste la donation de Roger Parry. Acceptée en 1993 (R. Parry est décédé en 1977 et son épouse en 2007), la succession sans héritier n’a toujours pas permis de régulariser la donation. Nous veillons au dossier.
– La donation de Bruno Réquillart est enfin régularisée et une exposition accompagnée d’un catalogue a eu lieu à Tours.
Points à suivre
En ce qui concerne le chantier, la livraison de deux bâtiments rénovés à Charenton-le Pont permettra le retour des collections de l’ex Patrimoine photographique.
Le directeur de la médiathèque « précise que tout ne sera pas nécessairement transféré. Avec Daniel Barroy (chef de la Mission Photographie), il indique qu’il conviendra de s’adapter à la nature des fonds (notamment la présence de doublons), à leur situation en terme de numérisation, et surtout aux impératifs de meilleure conservation et de sécurisation. Françoise Denoyelle souhaite que l’on ne revienne pas sur une décision prise et mentionnée dans les contrats de donation » (Extrait du compte-rendu du comité des donateurs, du 4 octobre 2013).
À propos de l’actualité de l’APFP
1. Lors des Rencontres internationales de la Photographie à Arles, le 4 juillet 2013, à 10h30, Françoise Denoyelle, Jean-Claude Lemagny, Bernard Perrine et Donatien Rousseau ont donné leur conférence de presse annuelle dans la Cour de l’Archevêché. Un public nombreux et fidèle était présent.
Lucien Clergue, adhérent de la première heure, nous a proposés de s’associer à nos démarches futures auprès des députés et sénateurs
2. Un programme chargé a retardé notre demande à une sénatrice et à un député de poser une question au gouvernement sur sa politique concernant la photographie patrimoniale. Nous nous y employons dès maintenant.
Le point le plus critique
Reste la disparition d’une salle d’exposition pour la photographie patrimoniale à Paris.
Lors du comité des donateurs, cette question, récurrente depuis plusieurs années et portée par le ministre Frédéric Mitterrand, avait tout simplement disparu de l’ordre du jour. La fermeture d’une salle à l’hôtel de Sully et son non remplacement étant de fait actée pour le ministère.
Pour toute réponse au refus des donateurs et de leur association d’entériner ce recul par rapport aux promesses de l’équipe ministérielle précédente, Daniel Barroy répond :
« La recherche de salle se poursuit mais ce n’est pas chose aisée. En revanche, il précise que de nombreuses expositions ont été et sont produites, que d’autres circulent et que donc les œuvres de ces photographes font l’objet d’expositions régulières comme dernièrement Bruno Réquillart à Tours. » (Extrait du compte-rendu du 4 octobre 2013).
Rappelons que le château de Tours ne peut présenter aucun vintage car le lieu ne répond pas aux normes muséales et que Daniel Barroy ne nous a donnés aucune piste précise.
Depuis 10 ans, des avancées notoires ont été obtenues, mais, au plus haut niveau de l’État, persiste un manque de prise de conscience des potentiels culturels (entre autres sociaux, pédagogiques et artistiques) offerts par une politique patrimoniale nationale en faveur de la photographie, à l’instar de celle qui existe pour l’écrit. Que d’incompréhensions et d’indifférence récurrente. Que d’efforts restent encore à accomplir pour que des fonds exceptionnels ne rejoignent pas au mieux l’étranger, au pire la benne.
Pour bien commencer l’année, nous vous joignons un bulletin pour reconduire votre adhésion. C’est parce qu’elle est forte de plus de 300 adhérents que l’APFP peut poursuivre son action en faveur des fonds photographiques et maintenir son rôle d’interlocuteur incontournable auprès de l’État ou tout autre acteur public. Votre soutien est plus que jamais indispensable.