Courrier n°37, 14 octobre 2022

10 ANS DE L’APFP

À cette occasion, l’AFP a présenté aux Rencontres d’Arles dans l’amphithéâtre de l’espace Van Gogh, trois vidéos d’entretiens avec Josette Gautrand (fonds Jean-Claude Gautrand), Jean Mounicq
(donation Lan et Jean Mounicq à la médiathèque du Patrimoine et de la Photographie) et
André Lejarre (donation des archives du Bar Floréal Photographie à la MPP et à
la BNF) chacun a évoqué comment il a abordé le devenir de son fonds. Ces vidéos
sont mises en ligne sur le site de l’APFP et seront à nouveau présentées avec de nouvelles lors des Rencontres de l’APFP en 2023

Prix Viviane Esders

Nous revenons sur ce prix déjà évoqué dans le courrier n°35 et 36 car il est unique et correspond parfaitement à plusieurs de nos adhérents. Il y a eu 280 candidatures. Le prix d’un montant de 60 000 euros a été attribué au photographe italien Mario Carnicelli né en 1937. Il a travaillé pour la presse et publié deux ouvrages.

Iconos Photo

Le portail numérique sur le patrimoine photographique français sortira comme prévu en 2023. Les fonds et collections conservés dans le domaine privé seront aussi répertoriés, mais après cette première campagne.

D’ici là, l’APFP encourage les photographes à s’occuper de leur biographie avec sérieux.
Dans un premier temps elle sert à se présenter dans le cadre de commandes, expos etc et n’exige
pas de grandes précisions. C’est ce que vous écrivez qui restera après vous.
Dans la plupart des cas elle est vague, insuffisante. Des erreurs sont reprises sur des sites. Faire une bonne bio vous prendra quelques heures qui serviront longtemps. Fournissez la aux institutions qui accueillent vos fonds. Evitez les expressions : « au début des années XXX entre à l’agence A ».
Donnez l’année précise. Indiquez les titres des expositions et le lieu, pas seulement la ville. Mettez le maximum d’informations et datée là

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore réglé leur cotisation 2022, nous vous joignons un bulletin pour reconduire votre adhésion.

Le Bureau de l’APFP

Françoise Denoyelle

Véronique Figini

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Entretien André LEJARRE (co-fondateur du Bar Floréal) avec Françoise Denoyelle. Paris 2022.

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Entretien Jean MOUNICQ avec Françoise Denoyelle. Paris 2022.

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Entretien Josette GAUTRAND avec Françoise Denoyelle. Paris 2022

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ARLES – JEUDI 7 JUILLET – 10h30 – Conférence de presse

Comme chaque année, l’APFP donnera sa conférence de presse à Arles à 10h30.

Nouveau lieu : Grand Amphithéâtre à l’Espace Van Gogh

Projection de témoignages de photographes et d’ayants droit qui ont confié tout ou partie de leur oeuvre à une institution publique.

En présence de Françoise Denoyelle, Historienne de la photographie et Présidente de l’APFP, Véronique Figini, Historienne de la photographie et trésorière de l’APFP et Muriel Lefebvre, Chargée de la valorisation des archives Cuchi WHITE.

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Courrier n°35, novembre 2021

Deux projets d’envergure pour la photographie 

Le photojournalisme à l’honneur : « Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire », une commande historique

Premier projet d’envergure initié dans le cadre du plan gouvernemental de soutien à la filière presse, la commande soutient la création contemporaine, elle n’est pas centrée sur le patrimoine, mais son caractère exceptionnel doit retenir notre attention : deux appels à projets, l’un lancé en 2021, l’autre en 2022, permettront de sélectionner 200 lauréats dont chacun recevra un montant de 22 000 € TTC, soit un total de 4 400 000 millions d’euros.

À l’issue de cette commande, la BnF intégrera ces œuvres aux collections nationales dont elle a la garde. Elle sera chargée de valoriser et diffuser ces travaux par le biais d’une exposition rétrospective à l’automne 2024, et de plusieurs opérations de valorisation en partenariat avec des institutions réparties sur l’ensemble du territoire.

Pour tout renseignement : cliquez ici.

Les États généraux de la photographie

Second projet d’envergure initié par Les Filles de la Photo et porté par plusieurs associations dont l’ADAGP, le réseau Diagonal, la SAIF, l’UPP et France PhotoBook, les États généraux de la photographie se donnent pour objectif de dresser « un état des lieux du secteur de la photographie, de mettre en lumière les thématiques et enjeux importants pouvant être associés à ses différents acteurs, et de tenter collectivement de formuler des préconisations ou des perspectives ». Les États généraux à voir par ici.

Plusieurs formats de consultation et de discussion seront mis en place au cours de l’année 2022. Les conclusions seront présentées aux Rencontres d’Arles.

Une enquête est en cours. Elle concerne essentiellement la création et production actuelle mais les questions liées aux fonds et collections de photographie, aux interrogations et attentes des photographes et de leurs ayants droit, peuvent y être relayées. Cliquez ici pour l’enquête.

Les deux projets sont indéniablement une bonne nouvelle pour la photographie et les photographes, mais centrés sur la photographie dans sa forme contemporaine, espérons qu’ils auront aussi des incidences sur la photographie dans sa dimension patrimoniale.

Autres informations importantes

Nomination de Fannie Escoulen à la tête du département de la photographie du ministère de la Culture

Depuis le 1er septembre, Fannie Escoulen succède à Marion Hislen. Diplômée de l’école nationale de la Photographie d’Arles, elle bénéficie d’une expérience de plus de vingt ans dans le monde de la photographie, au sein de l’agence photographique Métis ou Magnum, ou bien comme co-fondatrice du BAL qu’elle co-dirige jusqu’en 2014. 

Le ministère s’engage et le déclare : « Les actions menées pour la sauvegarde du patrimoine photographique seront poursuivies. » (Voir le communiqué de presse de la nomination)

Les institutions publiques françaises, seule garantie d’une conservation inaliénable des fonds et collections photographiques

Le 13 novembre, Ader a présenté à la vente trois tirages de Walker Evans (lots n° 127 à 129). Rien d’extraordinaire dans l’annonce, si ce n’est que les tirages portent le tampon «Library of Congress» au verso, et qu’ils ont été cédés par le Museum of Modern Art d’Oxford.

Des pièces secondaires ? Vraisemblablement non, puisqu’ils avaient été acquis à l’occasion de l’exposition Walker Evans organisée, en 1976, par John Szarkowski du MoMA (New York). Voir le lot n°127 : Walker Evans.

Quel enseignement ? À l’heure actuelle, les institutions publiques françaises sont les seules à pouvoir garantir une conservation inaliénable.

Hommage 

Nous avons appris avec tristesse le décès d’un de nos membres, Bernard Lebrun. Journaliste, historien, il avait rejoint l’APFP et soutenait nos actions en faisant bénéficier l’association de son immense connaissance des fonds photographiques liés à la presse. Son chaleureux enthousiasme nous porte toujours.

Soutenir l’APFP

Pour les quelques retardataires, nous vous joignons un bulletin pour reconduire votre adhésion. C’est parce qu’elle est forte de ses adhérents que l’APFP peut poursuivre son action en faveur des fonds photographiques et maintenir son rôle d’interlocuteur incontournable auprès de l’État ou tout autre acteur public. Votre soutien est plus que jamais indispensable. Merci.

Pour le bureau de l’APFP : Françoise Denoyelle – Véronique Figini

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ARLES. Conférence de presse de l’APFP. Jeudi 8 juillet, à 10h.

La conférence annuelle aura lieu, cour de l’Archevêché.

Patrimoine photographique : des avancées.

Avec Françoise DENOYELLE, Présidente de l’APFP ; Véronique FIGINI, trésorière de l’APFP et Fiammetta HORVAT, fille de Frank Horvat (Frank Horvat Studio).

Comme chaque année, le patrimoine photographique sera traité sous l’angle de l’actualité (bilan de la politique du ministère de la Culture, informations sur les actions des institutions tant au niveau national que régional).
Dans le prolongement de la journée « Gérer et promouvoir un fonds photographique » (Paris, MEP, octobre 2020), des témoignages seront recueillis, des questions d’ordre pragmatique seront abordées.
Un rendez-vous pour tous les détenteurs, privés ou publics, de collections de photographie, lesquels sont invités à se rencontrer et à échanger.

Entrée libre

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Courrier n° 34, 22 juin 2021

Fin de confinement

1. Marion Hislen quitte le ministère de la Culture.

Un département de la photographie dépendant de la direction générale de la création artistique remplace la délégation à la photographie. Sa directrice, Marion Hislen,
dont l’APFP salue le travail remarquable, n’a pas souhaité renouveler son contrat.
Son·sa remplaçant·e n’est pas encore nommé·e.
Yuan-Chih Cheng, chargé de mission au patrimoine (62, rue Beaubourg – 75003 Paris) est, pour l’instant, l’interlocuteur en matière de patrimoine photographique.

2. Le Parlement des photographes s’est réuni début mai.

La deuxième édition du Parlement des photographes s’est tenue en ligne les 5 et 6 mai 2021 sur le thème « Demain ! La photographie au défi de la transition ».
L’APFP était représentée par sa présidente Françoise Denoyelle. L’ensemble du programme et les vidéos (en replay) sont disponibles sur le site du ministère de la Culture.

L’attention de l’APFP a été retenue par la communication : « Patrimoine photographique, les nouveaux projets de la Société française de photographie (SFP) », lors de laquelle a été annoncée la création d’Iconos photo.
À la demande du ministère de la Culture, la SFP va créer un portail éditorialisé sur le patrimoine photographique avec une cartographie des lieux de conservation. Inspiré des répertoires Iconos, publiés par la Documentation française, la base de données sera conçue comme un outil permettant l’orientation dans les archives du patrimoine photographique français sous forme d’un répertoire, avec des recherches par auteur/technique/date, dans toutes les structures publiques.

3. Une étude internationale des pratiques et dispositifs innovants en matière
de conservation et de valorisation des fonds photographiques.

Cette étude internationale sur la conservation et la valorisation du patrimoine photographique a été commandée par le ministère de la Culture. Nous vous tiendrons
au courant des résultats de cette enquête.

4. Le comité national pour le patrimoine photographique des dons et legs s’est tenu, en ligne, le 10 juin 2021.

L’APFP était représentée par sa présidente Françoise Denoyelle.
En dehors de points déjà développés lors du dernier Parlement de la photographie,
le comité a fait le bilan des nouvelles entrées de fonds, ou de photographies, en cours
dans les principales institutions. Une fiche en direction des photographes, et leurs ayants droit, intitulée « Fiche pratique de dons, legs et dation » est en cours de réalisation.

5. Photographie#2Les acquisitions des collections publiques – Photographie.

La nouvelle édition de la collecte annuelle des photographies et des fonds photographiques entrés dans les collections publiques françaises, coéditée avec le ministère de la Culture et Le Bec en l’air, vient de paraître.
L’entrée dans les collections publiques de plusieurs photographies ou fonds de nos adhérents est bien signalée (Denis Brihat, Lucien Clergue, Jean-Claude Gautrand,
Thierry Girard, François Le Diascorn, Jean Mounicq, Bernard Plossu).
Un troisième volume concernant les acquisitions de 2020 est en préparation.

6. La conférence de presse annuelle de l’APFP à Arles.

Elle se tiendra, comme chaque année, à Arles, dans la cour de l’Archevêché : rendez-vous le jeudi 8 juillet 2021, à 10h.

7.     Hommage

Nous avons appris avec tristesse le décès d’une de nos membres, Monique Plon. Son nom est attaché au Prix Arcimboldo qu’elle a créé et qui récompense chaque année un travail
de création d’images photographiques numériques. Jacques Ostier se souvient encore
de sa première rencontre avec cette “Dame de la Photographie”, lors de la première réunion de Gens d’Images à Chalon-sur-Saône, sous la toute nouvelle présidence de Paul Jay. Un temps où de nombreuses initiatives pionnières ont été mises en place, auxquelles Monique Plon a accordé son indéfectible soutien.
L’APFP adresse ses condoléances à ses enfants.

Soutenir l’APFP

Pour les quelques retardataires, nous vous joignons un bulletin pour reconduire votre adhésion. C’est parce qu’elle est forte de ses adhérents que l’APFP peut poursuivre son action en faveur des fonds photographiques et maintenir son rôle d’interlocuteur incontournable auprès de l’État ou tout autre acteur public. Votre soutien est plus que jamais indispensable. Merci.

Pour le bureau de l’APFP : 
Françoise Denoyelle – Véronique Figini

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Courrier n° 33, 20 février 2021

Avis de tempête sur la Délégation à la photographie
Le manque de constance du ministère de la Culture

Alors que nous avions salué la « mise en place d’une Délégation à la photographie » à la direction générale de la création artistique (DGCA) [voir courrier n° 26 du 2 juillet 2017] et ajouté avec quelque espoir « qu’elle soit de plus longue durée que la défunte mission de la photographie créée en 2010 », force est de constater que nous revenons en arrière.

Le coup de grâce est porté en toute fin d’année 2020, le jour du nouvel An. Dans l’article 2 d’un énième arrêté organisant la direction générale de la création artistique, la Délégation à la photographie se perd dans la « Délégation aux arts visuels », qui s’étend des arts plastiques aux métiers d’art, en passant par le design et la mode. Bref, un supermarché artistique qui en dit long sur la hiérarchie des arts entretenue au sein du ministère : d’un côté, les nobles (danse, musique, théâtre) ; de l’autre, le tout-venant, dont la photographie et les photographes.

Une régression et un revirement qui marquent les hésitations d’un ministère, lequel a bien du mal à s’emparer pleinement et assurément de la question photographique, tant sur le plan du patrimoine que de la création et de la profession ; et ce malgré les résultats fort encourageants obtenus grâce au travail et à l’efficacité de la déléguée à la photographie, Marion Hislen, et de sa maigre équipe.

La mutualisation des moyens (et non l’augmentation), avancée par le ministère comme effet d’optimisation, a du mal à convaincre.

Pour en savoir plus

Voir l’arrêté du 31 décembre 2020 relatif aux missions et à l’organisation de la délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle – Site Légifrance

Des articles
Le monde de la photographie écrit à la ministre de la Culture : à lire ici / Site Scam (scam.fr)
Vous nous laissez tomber, madame la ministre ? Roselyne Bachelot répond ici – Polka Magazine
La photographie rétrogradée au sein du ministère de la Culture : à lire ici / Libération (liberation.fr)
La photographie, cinquième roue du carrosse de la culture ? : à lire ici / Télérama (telerama.fr)
La photographie, un art en voie de déclassement au ministère de la Culture ? : à lire ici / France Culture (franceculture.fr)
La photographie « reléguée » au second plan par le ministère de la Culture : à lire ici / Le Figaro (lefigaro.fr)
Retrouvez la pétition Pour le maintien de la délégation à la photographie et une commande publique ambitieuse ! : à lire ici

La saga du Château d’eau

Créé à Toulouse en 1974 par Jean Dieuzaide, le Château d’eau possède une importante bibliothèque et une collection de tirages originaux. Un conflit oppose l’association PACE, qui gère le lieu depuis 1985, à la mairie de Toulouse, qui a repris la galerie en gestion directe depuis janvier 2020. Le tribunal administratif en appel a jugé que la bibliothèque et la collection sont bien la propriété de PACE. La mairie va se pourvoir en cassation.

Que deviendront ces deux fleurons ? La question est posée alors qu’une directrice de la galerie, Magali Blenet, et un conseiller artistique, Christian Caujolle, ont été nommés. Des rumeurs sur la délocalisation de la collection n’ont pas été confirmées.

2021, nouvelle année

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore réglé leur cotisation 2021, nous joignons au courrier envoyé par la Poste un bulletin d’adhésion. C’est forte de ses adhérents que l’APFP peut poursuivre son action en faveur des fonds photographiques et maintenir son rôle d’interlocuteur incontournable auprès de l’État ou tout autre acteur public. Votre soutien est plus que jamais indispensable.

Françoise Denoyelle et Véronique Figini
APFP – 20, rue Jouye-Rouve – 75020 Paris          

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Rencontres à la Maison européenne de la photographie

Gérer et promouvoir un fonds photographique

Compte rendu des tables rondes organisées par l’APFP

Sur ce thème et ces questions, l’Association pour la promotion des fonds photographiques a tenu réunion le jeudi 15 octobre dernier, de 10h à 13h30, dans l’auditorium de la Maison européenne de la photographie à Paris.
La jauge en vigueur limitait à 40 le nombre des participants avec port du masque et distanciation physique. Parmi eux, de nombreux photographes, comme Hervé Gloagen, Jane-Evelyn Atwood, Bernard, le fils d’Édouard Boubat, ou Camille, la fille de Thibaut Cuisset, s’étaient déplacés.

Dans son introduction, Françoise Denoyelle, présidente de l’APFP, expliqua le cadre et le but de cette réunion : confronter des expériences en dehors de tout cadre administratif ou officiel afin que la parole puisse s’exprimer librement. 

Dans ce but une première table ronde, modérée par la présidente, réunissait mesdames Josette Gautrand et Isabelle Marquis
Confrontées à un décès récent, elles ont évoqué les problèmes administratifs auxquels elles furent confrontées. Mais aussi comment continuer à faire vivre un fonds. Heureusement, l’une comme l’autre avaient travaillé plus ou moins longtemps avec le photographe de son vivant. 
Ce n’est pas toujours le cas. Françoise Denoyelle a souligné que, trop souvent dans les successions, les héritiers sont contraints de libérer rapidement les lieux de vie et d’habitation en ne sachant quoi faire d’un fonds qui prend trop de place.
En dehors de la valorisation du fonds furent également évoquées les questions des archives autres que photographiques, les numérisations, les tirages et retirages ou encore la vente de tirages photographiques (vintages ou pas).

La seconde table ronde, modérée par Véronique Figini, trésorière de l’APFP, réunissait Catherine Riboud, Lorène Durret, directrice de l’Association des amis de Marc Riboud, et Martin Garanger. Les premières rompues à la gestion d’un fonds important en définirent les contours et les problématiques de diffusion.
Profondément marqué par la succession difficile de son ami Ernst Haas, qui avait abouti à la division du fonds en deux parties, Marc Riboud, de son vivant, avait clairement défini par testament sa destination. 
Rebuté par plusieurs propositions officielles, il avait trouvé avec le Centre Pompidou, d’une part, et le musée Guimet, d’autre part, des solutions encadrées par Catherine Riboud et l’Association des amis de Marc Riboud, pour sa mise en valeur, que ce soit sur le plan des expositions ou de l’édition.
Martin Garanger, quant à lui, continue le travail qu’il exerçait déjà avec son père : tirages, diffusion. Mission confiée verbalement du vivant de son père et en accord avec la succession. Une tâche énorme puisqu’il se trouve à gérer 2,6 millions de négatifs et surtout de diapositives. Sans oublier toutes les archives concernant l’implication de son père dans les organisations professionnelles : présidences de l’ANPPM, de l’UPC ou co-création de la SAIF…

Après une série de questions concernant les numérisations, la propriété des scans et les nombreuses questions juridiques qui se posent, Denis Rouillard, président de l’association PACE, exposa les difficultés rencontrées par l’ex-galerie du Château d’eau qu’elle gérait à Toulouse.

Dans sa conclusion, Bernard Perrine, secrétaire général de l’APFP, souligna que si l’on retrouve des conditions et un cadre juridique commun, chaque situation recèle ses particularités propres. On a pu le déceler à travers les exposés des participants des deux tables rondes ; mais surtout, comme l’a mentionné Françoise Denoyelle, à travers des situations plus préoccupantes. Si madame Bauret a pu conserver le fonds de Jean-François Bauret dans ses locaux d’origine avant de le confier au musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône, il n’en fut pas de même pour les fonds de Pierre Jahan, d’Yvette Troispoux et bien d’autres.

Évoquant le nombre de demandes émanant de photographes se questionnant sur l’avenir de leurs fonds, Françoise Denoyelle rappela également qu’il n’y avait pas que les grandes institutions qui étaient susceptibles d’accueillir des fonds photographiques. Parfois des instances régionales bien équipées et moins sollicitées peuvent être préférables car l’intérêt de la proximité évitera une mise en sommeil. 
On peut citer le travail de Jean-Baptiste Leroux sur les jardins de la Principauté de Monaco qui a ainsi rejoint les collections princières.

Par ailleurs, devant les nombreuses interventions concernant les numérisations, il convient de mettre en garde sur les buts, les intérêts, la qualité des scans, l’environnement juridique concernant la propriété intellectuelle et les risques de piratage.
Il en va de même pour la diffusion, qui dépend essentiellement du contenu du fonds, et de la vente de tirages, qui oblige à avoir une information sur le marché des tirages photographiques et ses évolutions.

Pour terminer, Bernard Perrine conclut sur une note réconfortante en soulignant que nous étions encore dans les générations de la photographie argentique. En effet, les problèmes seront beaucoup plus compliqués quand les successions seront à la tête de fichiers numériques ou de disques durs. 
Car, en dehors des onéreuses duplications obligatoires pour éviter les disparitions, des mises à jour seront nécessaires pour pouvoir continuer à visualiser et à exploiter ces fonds lorsque les logiciels évoluent, mais surtout lorsque les ordinateurs adapteront les technologies quantiques et que les stockages deviendront atomiques.
On peut alors penser que tout fichier non tiré sur un support pérenne sera appelé à disparaître.

À 13h30, la présidente leva la séance et les participants furent invités à visiter les expositions accrochées sur les cimaises de la Maison européenne de la photographie.

Bernard Perrine

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