Pourquoi l’APFP ?

Une association pour la Promotion des Fonds Photographiques, pourquoi ?

Des fonds photographiques inestimables

Alors que la France possède le patrimoine photographique le plus important au monde, l’État ne prend plus la mesure des enjeux culturels liés à la photographie. Depuis les années 2000, la politique d’enrichissement des collections publiques s’est considérablement dégradée ; les institutions sont saturées par manque de moyens financiers et humains. À l’heure du Grand Emprunt, le ministère de la Culture et de la Communication se concentre sur la diffusion et délaisse la démarche prospective en faveur de la conservation qui avait prévalu dans les années 1980.

Beaucoup a été fait, plus reste à faire

Que serait notre mémoire collective sans les images de Nadar, d’Atget ou de Brassaï ? Les photographes sont les Grands Témoins de leur époque et il est de notre responsabilité de poursuivre la collecte de leur œuvre et de protéger leur travail qu’il soit documentaire ou artistique, pour les valoriser et les léguer aux générations futures. Au tournant de l’argentique et du numérique, l’heure est à l’urgence : dans un pays qui a offert au monde entier cette invention fondamentale et qui en a conservé très tôt les traces successives,  un pan entier de l’histoire de la photographie, soit 50 ans, risque de finir dans les bennes ou de partir à l’étranger. Sans réaction en premier lieu de la profession, mais aussi plus largement de tous ceux qui sont soucieux de notre patrimoine, se profile un désastre culturel : un demi-siècle de notre mémoire collective risque de disparaître.

L’APFP, un outil de promotion

Le 12 avril 2012, l’APFP (Association pour la Promotion des Fonds photographiques) est née pour encourager cette prise de conscience et attirer l’attention des Pouvoirs publics, à l’échelon national et régional, sur les enjeux de la conservation et de la mise en valeur des fonds photographiques. Comment ? Fort de ses huit années d’expérience à l’ADIDAEPP[1] et du travail effectué pour défendre les fonds de Willy Ronis, d’André Kertész, de François Kollar et de bien d’autres, nous nous proposons de stimuler la sauvegarde, la conservation et la promotion de fonds qui risquent d’être abandonnés, perdus et oubliés.

Une vaste campagne de sensibilisation doit être menée dans le but d’aider les photographes, et d’encourager la protection et la valorisation de leur œuvre par la voie de l’enrichissement des collections publiques.

Elle débutera à Arles, lors de la première conférence de presse de l’APFP, le 5 juillet 2012.