Courrier N° 3
10 Janvier 2005
Chers adhérents
L équipe de l’ADIDAEPP vous remercie de la confiance que vous lui avez témoignée en soutenant son action par votre adhésion et vous présente ses meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Voici quelques informations sur les démarches que nous avons entreprises.
En octobre 2004, il nous est apparu indispensable et urgent de créer l’ADIDAEPP et d’avoir recours à un avocat, puisque l’Etat ne respectait plus ses obligations et engagements envers les donateurs et les ayants droit.
Le 21 octobre 2004 nous avons réuni chez l’avocat que nous avions choisi, en l’occurrence
Maître Guedj, les donateurs et les ayants droit. Maître Guedj nous avait remis préalablement un premier rapport, et il nous conseille dans toutes nos démarches. Tous les membres présents ont accepté de travailler à cet avocat et de le payer en conséquence.
Le 10 janvier 2005 : entretien avec Monsieur Henri Paul, directeur de cabinet du Ministre de la culture.
Etaient présents à ce rendez-vous :
Henri Paul, directeur de cabinet
Alain Derey, conseiller technique, responsable des arts plastiques
Maryse Cordesse, Présidente des amis de J.H. Lartigue et membre du conseil d’administration de « Jeu de Paume »
Martine d’Arc, représentante de Michael Kenna et secrétaire de l’ADIDAEPP et représentante de Michael Kenna
Françoise Denoyelle, historienne de la photographie et présidente de l’ADIDAEPP.
L’ordre du jour a été le suivant :
. Modalités de l’information
. Représentation des donateurs au Conseil d’administration de « Jeu de Paume »
. Conservation
. Diffusion
. Numérisation
. Droit moral
Monsieur Henri Paul nous a écoutées avec attention et a semblé ouvert à nos demandes et remarques.
Un compte-rendu de la rencontre doit être rédigé par Monsieur Alain Derey et Monsieur Henri Paul nous a invitées à le rencontrer de nouveau dans un mois pour faire le point.
Nous avons demandé (et réitéré notre demande) au secrétariat de Monsieur Alain Derey que le compte-rendu de la réunion nous soit communiqué. A ce jour, Monsieur Derey n’a pas jugé utile de nous répondre .
Ce qui apparaît très clairement aujourd’hui c’est que les représentants de l’Etat nous mentent en permanence.
Monsieur Clement, directeur de la DAPA, a confirmé le 13 octobre 2004 « la création d’un comité de donateurs en juillet 2004, qui regroupera les donateurs en tant que membres de droit et associera des personnalités qualifiées comme évoqué en effet fin avril 2004, se réunira avant la fin 2004 pour faire le point sur les donations… »
Il a réitéré cette affirmation devant l’Assemblée Générale du 12 janvier dernier. Hors c’est faux, ce comité n’existe pas.
Le 12 janvier 2005 avait lieu l’assemblée générale de « Jeu de Paume » où les donateurs et ayants droit étaient censés être convoqués. Seuls quelques uns ont reçu la convocation
Rien dans la réunion n’a témoigné d’une quelconque prise en compte des remarques et demandes des donateurs.
Deux donateurs présents : Marie-Françoise Sens (Fonds Kollar) et Bruno Réquillart ont été particulièrement heurtés par la manière dont on considère les donateurs.
Dans le dossier remis aux personnes présentes à l’Assemblée générale figurait
un compte-rendu d’une réunion :
Le 26 novembre 2004 une réunion s’est tenue à laquelle aucun représentant des donateurs et ayants droit n’a été invité. . Etaient présents à cette réunion :
Alain Derey, Didier Deschamps et Jérôme Bascher, cabinet du ministre,
François Braize, Manuel Bamberger et Agnès Vince, DAPA
Anne-Marie Le Guevel, DAP,
Michel Ricard, chef de projet « politique de la photo »,
Régis Durand, « Jeu de Paume »,
Luc Derepas et Jean-Paul Bessières, RMN .
Le relevé de décision de cette réunion entérine la scission de l’ex Patrimoine photographique qui dépend depuis le 1er janvier 2005 des trois entités dont les administrations ne manqueront pas de faire prévaloir leurs prérogatives et leur autonomie :
La conservation est confiée à la D.A.P.A. Les donations ont été déposées au Fort de Saint Cyr sous la direction de Monsieur Jean-Daniel Pariset. La commercialisation doit être confiée à une agence photographique et probablement à la Réunion des Musées Nationaux.
La valorisation culturelle est confiée à « Jeu de Paume » sous la direction de Monsieur Régis Durand.
Bref tout le contraire de ce qui a présidé aux donations et à l’unicité de la structure qui prévalait.
Au cours de cette assemblée générale était prévu à l’ordre du jour :
2. Avenir des missions de l’ex-Patrimoine photographique (en présence du directeur de la DAPA, Michel Clément) :
a. Confirmation de la reprise par l’Etat de la mission de conservation par transfert à la Médiathèque du Patrimoine (avec le personnel attaché à ces fonctions).
b. Point sur le regroupement de la commercialisation des fonds photographiques conservés à la Médiathèque du Patrimoine et le transfert de la mission de commercialisation du Jeu de Paume (avec le personnel attaché à ces fonctions)
c. Confirmation de la mission de valorisation artistique des fonds photographiques confiée au Jeu de Paume.
Monsieur Clément s’est discrètement éclipsé avant d’aborder ces points.
Monsieur Régis Durand, directeur du « Jeu de Paume », contrairement à ses affirmations et à celles de la DAPA et de la DAP, est toujours responsable de la conservation. Il a même récemment envoyé un vacataire faire un peu de rangement au fort de Saint Cyr. Le personnel chargé de la conservation et de la diffusion dépend toujours du « Jeu de Paume » et des ordres de Régis Durand.
Ce personnel, compétent – qui connaît les donations depuis des années – est petit à petit mis à l’écart par des moyens indignes. De plus Régis Durand leur a demandé de ne surtout pas communiquer avec les donateurs.
La circulation des expositions a été stoppée.
La commercialisation et la gestion des droits sont très sérieusement ralenties. Il n’y a toujours pas de lien électronique entre la conservation à Saint Cyr et la diffusion à l’Hôtel de Vigny.
Le site Internet n’est toujours pas installé et bien souvent le téléphone sonne dans le vide !
Tout est fait pour décourager quiconque voudrait utiliser une photographie.
Monsieur Arbaïzar et Monsieur Durand ne se gênent pas pour déclarer régulièrement – en privé – qu’à part Kertesz rien n’a d’intérêt dans les donations.
Des œuvres sont perdues, même quand un inventaire précis a été fait. Dans la majorité des donations l’inventaire « pièce à pièce »n’est toujours pas fait.
Bref rien ne fonctionne et ça apparaît comme étant une volonté délibérée.
Ne parlons même des projets de restauration et de numérisation qui s’avéraient urgents en 2001 (rapport Lopez).
Il y a un double langage : une façade officielle « Jeu de Paume » et des déclarations tonitruantes sur les grands projets. De l’autre côté un massacre des donations et une réelle volonté de laisser pourrir la situation … et les donations.
Il est évident que l’Etat profite du fait que peu de donateurs sont en vie et qu’une grande partie des ayants droit ne sont pas au fait du problème, c’est pourquoi nous comptons sur vous, adhérents, pour en parler et nous soutenir dans notre action.
Nous ne sommes pas du tout opposés à une réorganisation pour une plus grande « visibilité », mais aujourd’hui réorganisation est synonyme de destruction.
Nous proposons aux donateurs et ayants droit de nous réunir début février pour mettre au point une campagne de presse si nous n’obtenons rien du Ministère et une assemblée générale des membres de l’ADIDAEPP au printemps pour faire le point et envisager la suite à donner à notre action.
Veuillez croire, chers adhérents à nos meilleurs sentiments.
Martine d’Arc Françoise Denoyelle Véronique Figini